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25.1.06

Le "tout chinois" à nouveau vainqueur.

Une fois encore, les ouvriers français ont perdu leur bataille contre leurs homologues chinois. SEB a annoncé hier la fermeture de trois de ses usines et 890 licenciements, soit 1/8 de ses effectifs. Il y a cinq ans seulement, SEB et Moulinex (repris par SEB en 2002) produisaient 50 % de leurs bouilloires en France. Aujourd'hui, 1 % seulement. C'est l'histoire trop souvent répétée d'une lutte inégale. La mondialisation et l'entrée de la Chine dans l'organisation mondiale du commerce ont sonné le glas de la production « made in Europe ». Avec des salaires 20 fois inférieurs à ceux de nos ouvriers, des conditions de travail souvent proches de l'esclavage, une contestation quasi impossible, un réservoir de main-d'oeuvre gigantesque, un appareil politique puissant face à des institutions européennes chancelantes, les batailles se succèdent et se perdent. Le «tout chinois » l'emporte irrémédiablement. C'est même la guerre qui semble être perdue. En effet, certains se rassurent en affirmant que seuls les produits bas de gamme sont victimes d'une délocalisation de fabrication. Il n'en est rien. Il suffit de jeter un coup d'oeil autour de soi pour se rendre compte de l'ampleur du phénomène. Tous les produits que vous trouverez à portée de main, sophistiqués ou non, sont produits en Chine. Plusieurs études des plus grands cabinets d'audits affirment même que les normes de qualité et les investissements en recherche et développement des grandes entreprises chinoises dépassent largement ceux de leurs homologues américains. Le déséquilibre va même plus loin. L'accès au marché chinois, les conditions d'investissement, et même les droits de douane imposés aux entreprises occidentales favorisent systématiquement le « tout chinois ». Le transfert technologique forcé, lors d'une implantation en Chine, augure que bientôt, le plus grand pays du monde n'aura même plus besoin ni de nos avions, ni de nos centrales nucléaires. Ce phénomène aura tout de même permis de maîtriser, en partie, l'inflation dans les pays occidentaux (mais celle-ci s'est déplacée vers les services et les "assets") et de générer d'importants profits pour nos grands groupes. Convaincu des bienfaits du libéralisme, je m'interroge pourtant aujourd'hui sur nos capacités à gérer une situation dont la vitesse et l'ampleur de développement semblent nous dépasser, car ici, les règles du capitalisme sont faussées.

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